mercredi 7 janvier 2015

Je suis Charlie

Les douze victimes du massacre de Charlie Hebdo


Le carnage de Charlie Hebdo a été vécu comme une atteinte à nous valeurs fondamentales, tout d'abord la démocratie et la liberté d’expression. Mais il a aussi été à l’origine d’un élan de solidarité sans précédent, un vrai mouvement populaire né sur les réseaux sociaux et dans la rue. Cette mobilisation sans frontières est sans doute le meilleur hommage aux victimes dont les cinq dessinateurs « féroces, mais pas méchants » (Wolinski) désormais mondialement connus. Ils n'ont jamais eu autant de soutien de leur vivant, ce que la veuve de Charb Jeannette Bougrab a déploré sur Europe 1. Un artiste doit-il mourir pour être défendu ? En tout cas, l’histoire confirme une nouvelle fois qu’il est « dur d’être aimé par des cons » (Cabu). Non seulement parce qu’ils « oublient » leur carte d’identité dans la voiture. Mais aussi et surtout parce qu’ils obtiennent le contraire de l’effet visé : les « sales gosses » d’hier sont devenus désormais des martyrs de la liberté.

Le site du Paris Match a eu la bonne idée de rappeler leurs parcours, à côté de ceux des autres victimes de cet acte barbare.

http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Attentat-de-Charlie-Hebdo-biographie-des-douze-victimes-de-l-attaque-a-la-kalachnikov-dans-les-locaux-de-Charlie-Hebdo-685992

Un avant et un après. Ce constat concerne non seulement l'actualité politique et sociale, mais aussi la vie culturelle en France. Jean-François Batellier estime que le dessin de presse représente un secteur sinistré suite à une crise de support. C'est donc aux réseaux sociaux et à d'autres moyens de communication virale, ultra rapides grâce à leur effet boule de neige, peu coûteux et beaucoup moins vulnérables que les médias traditionnels,  de prendre la relève. "Il ne faut plus que Charlie Hebdo ait le monopole de la provocation, il faut de nouveaux Charlie Hebdo", affirme Z, un caricaturiste tunisien. "Cabu, Tignous, Honoré, Wolinski et Charb s'en sont allés. Mais nous sommes légion". En effet, comme le montre le formidable élan créatif et citoyen de ces derniers jours, la nouvelle génération des dessinateurs engagés est en train de naître.

Madame Oreille, photos de voyage

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