Voilà qui semble excentrique.
Prenez une anthologie au hasard et regardez la table des
matières. Aucun nom féminin ne vous sautera aux yeux. Les hommes écrivent les
manifestes et les femmes les rassemblent, les annotent et les mettent en œuvre.
Elles lisent et exécutent à l’ombre des beaux parleurs. Les déclarations et le
leadership, ce n’est pas pour elles.
Un manifeste au féminin ?
Une chose difficile à imaginer dans un monde où les rôles
sont repartis comme le dictent le bon sens et les bonnes manières.
Les filles belles et sexy écrivent de la chick lit.
Les filles drôles et bavardes écrivent des sketchs.
Les filles intellos écrivent des essais.
Des filles qui écrivent les manifestes ressemblent forcement
aux Femen ou à Virginie Despentes, car les mots « femme » et
« publique » ne vont pas très bien ensemble. Ce sont celles qui ne
savent pas se faire discrètes. Celles qui abusent et s’exhibent, en nous mettant
mal à l’aise. Elles font ce qui ne se fait pas, ce qu’on ne leur pardonnera
pas. Elles se conduisent de façon virile et agressive (ou vulgaire et
hystérique). Elles savent donner et encaisser les coups, elles dénoncent et
revendiquent. Elles ne cherchent pas à plaire, elles ne pleurent pas, elles
n’ont pas peur, elles veulent refaire le monde.
Chères amies, l’aventure vous tente ? Alors vous savez
ce qu’il vous reste à faire…
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